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mardi 15 avril 2008

Oscillating again

Ca fait du bien de lire quelques commentaires, j'ai moins l'impression d'écrire pour les limbes binaires de la grande toile. C'est drôle de voir quelles personnes réagissent, et de quelle façon.

En fait mes réflexions quant à l'amitié découlent de rencontres que j'ai faites récemment mais également de cet étrange outil qu'est facebook. Commençons par l'étrange outil:

Facebook m'a permis de renouer le contact avec des amis perdus de vue depuis longtemps, et c'est absolument génial de constater qu'on a pu recoller les morceaux sans trop de souci et qu'on peut continuer à construire quelque chose. Que l'histoire qu'on a commencée il y a de ça maintenant une quinzaine d'années peut se poursuivre aujourd'hui, sûrement parce que les bases étaient solides, et l'intérêt réciproque sincère. Alors peu importe les chameaux, et puis je comprends bien aussi tout ce qu'un bébé n°2 implique, la vie qui nous aspire. Pas de souci. Renouer le contact ne signifie pas qu'on est censé passer du silence radio au bilan d'information hebdomadaire. Je n'ai aucun problème avec ça.

Pour ce qui est des rencontres que j'ai faites récemment... c'est plus compliqué. Parce que je connais ces gens-là depuis moins longtemps. Parce que comme moi, ils ont des amis de longue date qu'ils ne veulent pas négliger, et se faire de nouveaux amis signifie une certaine disponibilité (de temps, d'esprit, et une liberté géographique non négligeable).

Ce qui me pose souci, vraiment, c'est quand quelqu'un me dit : "J'aime bien te voir. J'aime discuter avec toi, la nuit (sur internet, merci les insomnies, mes nouveaux amis ont tendance à être insomniaques eux aussi, c'est assez amusant de le constater). Mais j'ai déjà tant de gens dans ma vie que me faire de nouveaux amis c'est compliqué. Alors oui, je veux bien essayer. Mais l'amitié c'est un truc qui ne se donne pas comme ça, ça implique de grandes et belles choses de part et d'autre."
Ah ouais. Mais pour pouvoir faire cet échange de grandes et belles choses, faut bien se consacrer un peu de temps, non? Au début, en tout cas. Pour les poser, ces fameuses bases.

Toutes ces questions pour pas grand chose.
Je me demandais juste si ça valait vraiment la peine que je me batte pour construire certaines amitiés pour lesquelles il est nécessaire d'insister, insister, insister, où je finis par douter de la réciprocité de l'envie...
Je n'ai pas envie de renoncer pour de mauvaises raisons. Je suis prête à être celle qui va vers l'Autre. Mais j'ai besoin que l'Autre me rassure de temps en temps en disant : "Je suis content de te voir. Je suis content que tu aies insisté. Sinon on ne se serait pas revus avant l'été." Est-ce que l'Autre les dira, ces mots? Quand la liste de RV loupés annulés s'allonge, pour des raisons évidentes et professionnelles, prioritaires, tout à fait compréhensibles et acceptables?
Je n'ai juste pas envie d'être celle qui soule, à insister, dont on n'ose pas se débarrasser par peur de blesser.
Bah ouais. Comme tout le monde.

Les amis:
ceux qui sont toujours là, toujours proches, avec qui on échange quotidiennement, presque;
ceux qui sont un peu plus loin, mais avec qui on échange très régulièrement quand même;
ceux qui sont en orbite, loin, avec qui on échange régulièrement mais plutôt tous les trois, quatre, cinq, six mois, parce que c'est le rythme de cette amitié, et on se retrouve aussi facilement que si on s'était quittés la veille;
ceux qui sont en orbite, loin, on sait que si on a besoin, y a qu'à appeler, ils seront là, ils existent et il n'y a pas forcément besoin du ciment quotidien pour cette amitié.

Vos commentaires me manquent souvent...
Alors peut-être que je n'écris plus suffisamment de bêtises qui appellent au commentaire?

8 commentaires:

Anonyme a dit…

L'amitié... Vaste sujet qui mériterait d'être le sujet d'une dissertation de philo au bac, histoire de voir ce que nos jeunes ados en pensent! A cet age où chaque année on te donne des nouvelles connaissance par trentaine. Alors qu'après on se coltine les mêmes collègues pendant des années... Parait que le meilleur moyen de se faire des amis ensuite, ce sont grace aux enfants. Bref, je m'égare...

Je dois avouer que je suis un peu perplexe sur le discours de ton "nouvel ami"... Autant je me suis pris la tête sur des histoires sentimentales, autant je ne me suis jamais pris la tête en amitié. Ca ne veut pas dire qu'il y a pas une engueulade de temps en temps, ou un ami qui te saoule un peu par moment. Mais je pense qu'idéalement, il ne faut rien avoir à prouver à un ami. D'ailleurs tu ne décides pas de devenir ami.. ("dis dis, tu veux être mon ami?! Allez soit sympa!!") Ca commence d'abord par être un copain, un camarade, un collègue. Et avec le temps, chacun obtient la connaissance de l'autre et aussi sa confiance. Et un jour, tu finis par te dire que c'est vraiment un(e) ami(e), sans vraiment savoir qd tu est passé du stade de "pote" à celui d'ami.

Insister c'est exister, mais bon... faut pas pousser non plus...
(en même temps, je dis ça, mais ça fait un bout de temps que je ne me suis pas fait de nouvel ami... ce qui m'arrange un peu en fait. j'ai déjà assez de mal à choisir mes témoins!)

Bon, c'est pas tout ça, mais mon chameau a soif.

bbl a dit…

Camelman: J'ai pas d'enfants, imagine un peu si j'en avais, ce serait encore plus compliqué.
Oui, le discours de l'ami en question est spécial, y a pas que le discours, l'ami aussi, comprendre que c'est quelqu'un qui se barricade beaucoup mais les barricades j'aime pas ça, je balance des pavés dedans. Alors oui j'insiste, j'insisterai encore, jusqu'à ce qu'il me dise stop, tes pavés ils servent à rien j'ai construit des murs en béton pour pas que tu passes au travers, ou qu'il se décide à laisser une pxxx de porte ouverte dans sa barricade.
C'est aussi le probleme d'etre un "personnage public", ce qui remet les choses en perspective: bcp de gens l'approchent mais avec une idée derrière la tete. D'où les barricades. J'aurais dû apporter cette précision dès le début.

Anonyme a dit…

ah oui, forcément si tu approches les stars, ça n'arrange pas ton affaire! il faut réussir à sortir du lot des groupies hystériques!!
Malgré les apparences, il parait que ces gens là sont très seuls. (mon dieu, je dois trop lire Voici...)
c'est qq'un de connu? :-)

bbl a dit…

mister bédouin, nan c'est pas une star. Je connais pour le coup qqn d'autre qui fut une star -sort of- et qui, funnily enough, est bien plus accessible et disponible... Ce n'est donc pas une star mais juste quelqu'un de très sollicité et souvent par intérêt, et parfois par des gens mal intentionnés. C'est suffisant pour qu'il se méfie.
Tu lis Voici, toi?

Anonyme a dit…

Non, Voici ne vient pas jusqu'ici. ça doit être censuré par le gouvernement local!
Mais aux pays des violettes, j'ai bien évidemment mon abonnement! :-)

CA VA PAS, non? (aïe, j'ai crié, c'est mal)

G.rèm a dit…

"D'ailleurs tu ne décides pas de devenir ami.. ("dis dis, tu veux être mon ami?! Allez soit sympa!!") Ca commence d'abord par être un copain, un camarade, un collègue. Et avec le temps, chacun obtient la connaissance de l'autre et aussi sa confiance. Et un jour, tu finis par te dire que c'est vraiment un(e) ami(e), sans vraiment savoir qd tu est passé du stade de "pote" à celui d'ami."

Je suis complètement d'accord avec toi l'anonyme mais je comprend aussi bbl quand elle parle de barricade, des fois tu sent que l'autre t'aime bien mais il se cache tellement que tu te dit qu'il faut foncer dans le ta si on veux pas louper qqchose

bbl > comme je l'ai déjà écrit, je viens tout les jours (ou presque) sur ton blog, j'aime bien te lire ça me permet d'avoir qques nouvelles de toi (aucun reproches dans cette phrase je précise), mais je n'éprouve pas le besoin de commenter tout le temps ;o)

Bises

bbl a dit…

G-rèm> tu fais partie de ces rares gens qui réagissent régulièrement tout de même donc! je comprends qu'on n'ai parfois aucun commentaire à faire. Pas de souci. Tu es déjà un participant que j'estime actif:-)

G.rèm a dit…

bbl > huhu c'est vrai qu'on peux dire ça ^_^